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  • Séverine C.

"Quand tu pointes quelqu'un du doigt, n'oublie pas qu'il te reste trois doigts dirigés vers toi"

Cet adage venu d'Afrique (je ne suis pas allée sur le continent pour vérifier s'il vient vraiment de là-bas) circule sur internet avec parfois quelques variantes.


Gardons à l'esprit que tout adage regorge de métaphores dont nous sommes libres de nous saisir. Ce qui suit est une proposition, grande adepte de l'experiencing (expérimenter, observer et en tirer une leçon de vie) que je suis.


"Quand tu pointes quelqu'un du doigt" : lorsque vous invectivez, critiquez ou désignez de façon très subjective une personne en utilisant le "tu" ou le "vous"

ex : tu es idiot, vous êtes un c.., vous êtes fainéant, tu es nul, vous expliquez mal, etc...


"n'oublie pas qu'il te reste trois doigts dirigés vers toi" : vous devez vous attendre à un retour puissance trois

Vous avez envoyé à la face de l'autre un jugement très partial qui n'est qu'une émanation de votre vision sur lui. Même si elle vous paraît juste, elle n'appartient qu'à vous. Ce retour, pas toujours immédiat, peut se faire sous forme d'insultes, de recadrage, de conflit, de coup de poing dans la figure (si, si), de vengeance, de reproches, de mutisme, etc... Il dépend de la construction de la personne qui est en face. Mais ce retour sera toujours plus puissant que l'énergie que vous avez mis dans vos propos.


Alors, comment parler à l'autre sans risquer se prendre une bombe en retour ?


Utilisez le JE à la place du "tu" ou du "vous" et dites ce que vous ressentez, pas ce que vous voyez. Il n'y a rien d'absolu. C'est vous, et votre perception toute personnelle.


Il y a une différence entre "je suis agacé par ton raisonnement" et "tu es idiot".
Il y a également une nette différence entre "j'ai ressenti énormément de peine lorsque tu m'as dit ça" et "tu es super méchant".
De même et dans un autre registre, vous devez percevoir la différence entre "tu expliques mal" et "j'ai mal compris ce que tu as dit", et inversement entre "tu n'as rien compris" et "je me suis peut-être mal exprimé".

Si vous ne voyez pas les différences, l'autre, lui, les verra !


Vous éviterez bien des conflits, bien des tensions, bien des constructions de croyances erronées (notamment chez un enfant) et bien des problèmes relationnels, bouderies, réflexions et autres réjouissances inter-relationnelles.


Parlez de vous, pas de l'autre...




illustration S.C. Camus

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